Skip to main content
0

Réflexes archaïques et traumatismes : comprendre leur impact après un abus

Les réflexes archaïques sont des réponses automatiques du système nerveux qui émergent dès la vie fœtale et jouent un rôle fondamental dans le développement moteur, émotionnel et cognitif. Normalement, ces réflexes s’intègrent progressivement avec la maturation du cerveau, mais un traumatisme, notamment un abus (physique, émotionnel ou sexuel), peut empêcher cette intégration, entraînant des conséquences durables sur la santé physique et mentale.
Dans cet article, nous explorons le lien entre abus et réflexes archaïques actifs, leurs effets et les approches permettant de les réintégrer pour retrouver un équilibre.

Qu’est-ce qu’un réflexe archaïque ?

 

Les réflexes archaïques sont des réactions involontaires du système nerveux central, indispensables à la survie et au développement du nourrisson. Ils permettent notamment d’assurer des fonctions primaires comme la succion, la protection ou encore la coordination des mouvements.
Lorsque l’enfant grandit, ces réflexes sont censés s’intégrer, c’est-à-dire disparaître progressivement pour laisser place à des mouvements contrôlés et conscients. Cependant, certains facteurs, comme un trauma précoce, peuvent empêcher cette maturation, maintenant ces réflexes en état d’alerte permanente.

Le lien entre abus et réflexes archaïques actifs

 

Un abus, en particulier dans l’enfance, peut déclencher une activation excessive du système nerveux autonome, entraînant une réaction de lutte, fuite ou sidération. Dans certains cas, le corps reste figé dans ce mode de survie, empêchant l’intégration des réflexes archaïques et causant divers troubles à l’âge adulte.
Un réflexe archaïque non intégré ou réactivé par un trauma peut se traduire par :
Hypervigilance et anxiété chronique
Difficulté à gérer les émotions et le stress
Hypersensibilité au toucher, aux bruits ou aux stimulations extérieures
Troubles du sommeil et fatigue chronique
Douleurs corporelles inexpliquées
Les réflexes archaïques les plus souvent impliqués
1. Réflexe de Moro (réflexe de sursaut)
Ce réflexe de défense est activé par un stimulus soudain (bruit, mouvement brusque). Normalement intégré vers 4 mois, un abus peut le maintenir actif, entraînant :
✔ Hypervigilance et anxiété permanente
✔ Réactions excessives au stress
✔ Sensation d’être constamment en insécurité
✔ Fatigue due à une activation excessive du système nerveux
2. Réflexe spinal de Galant
Ce réflexe aide le bébé à se retourner dans le ventre de sa mère et joue un rôle clé dans la mobilité. Non intégré, il peut provoquer :
✔ Hypersensibilité au toucher, notamment dans le dos
✔ Difficulté à rester assis calmement (agitation, hyperactivité)
✔ Douleurs dorsales chroniques
3. Réflexe de Paralysie par la Peur (RPP)
Ce réflexe est directement lié à la réaction de sidération face au danger. Lorsqu’un abus survient, le corps peut rester figé dans cet état, entraînant :
✔ Blocages émotionnels et difficultés à exprimer ses besoins
✔ État de dissociation ou sentiment de “déconnexion” du corps
✔ Peur excessive du contact physique et des interactions sociales
4. Réflexe Tonique Asymétrique du Cou (RTAC)
Ce réflexe aide le bébé à coordonner ses mouvements en fonction de la rotation de la tête. Lorsqu’il reste actif, il peut causer :
✔ Difficulté à coordonner pensées et actions
✔ Manque de concentration et troubles d’apprentissage
✔ Sensation d’instabilité ou de maladresse motrice

Les conséquences des réflexes archaïques non intégrés après un abus

 

Lorsqu’un abus perturbe l’intégration des réflexes archaïques, les effets peuvent être multiples :
✅ Stress post-traumatique et anxiété chronique
✅ Troubles du sommeil et épuisement nerveux
✅ Troubles relationnels et difficulté à gérer l’intimité
✅ Douleurs corporelles chroniques et tensions musculaires
✅ Hypersensibilité sensorielle (bruits, lumière, toucher)

Comment réintégrer ces réflexes pour retrouver un équilibre ?

 

Heureusement, il est possible de travailler sur ces réflexes pour aider le système nerveux à retrouver un état de sécurité et de régulation. Voici quelques approches efficaces :
1. Kinésiologie et intégration des réflexes archaïques
La kinésiologie spécialisée propose des techniques douces permettant de tester et rééquilibrer les réflexes archaïques. En travaillant sur le corps et les émotions, elle aide à libérer les blocages liés aux traumas.
2. Thérapie somatique et Mind Body Flow
Les approches somatiques (Mind Body Flow, Somatic Experience, Innerdance) permettent d’explorer les mémoires corporelles et d’aider le corps à évacuer le stress résiduel des abus passés.
3. Exercices de mouvements rythmés et Brain Gym
Certains mouvements spécifiques (mouvements croisés, bercements, stimulation bilatérale) aident à réactiver et intégrer les réflexes archaïques restés bloqués.
4. Relaxation, méditation et respiration profonde
Ces techniques aident à calmer le système nerveux, réduire l’hypervigilance et améliorer la connexion entre le corps et l’esprit.
5. Accompagnement psychologique et EMDR
Un suivi psychothérapeutique, notamment avec des techniques comme l’EMDR, peut être très efficace pour traiter les traumatismes et leurs impacts sur le système nerveux.
Conclusion
Les réflexes archaïques jouent un rôle clé dans notre bien-être global. Lorsqu’un abus survient, ces réflexes peuvent rester actifs, entraînant stress chronique, troubles émotionnels et douleurs physiques. Heureusement, des approches comme la kinésiologie, les thérapies somatiques et les exercices de réintégration permettent d’aider le corps à retrouver un équilibre durable.
Si vous ressentez des symptômes liés à des réflexes archaïques non intégrés, un accompagnement adapté peut vous aider à retrouver une sérénité corporelle et émotionnelle.
Close Menu
Réservation en Ligne